L’avenue des Tilleuls est une avenue hier vieillissante.  Réalisée dans les années 70 en même temps que le collège et le stade, elle possède un alignement de tilleuls en état phytosanitaire moyen et abimés par les tailles.

La commande est la requalification de l’avenue et de son stationnement (90 places) avec l’aménagement du parvis du collège et du stade dans un objectif de sécurisation des piétons.

L’idée première du projet est de maintenir un couvert végétal avec une présence forte de l’alignement d’arbres existants, une qualité paysagère et un confort en été où l’ombre fait défaut notamment sur la plaine de l’est lyonnais. Les tilleuls, vieux de 50 ans, ont donné le nom à l’avenue et ont forgé l’identité de l’avenue. Comment valoriser l’avenue et ses tilleuls avec le réaménagement d’un nombre identique de stationnement ? Ce défi technique a guidé le projet.

Nous avons orienté le projet sur les conditions d’amélioration de la croissance des arbres existants et futurs de l’avenue.

Le projet désimperméabilise l’ensemble du stationnement (stationnement végétalisé avec tranchée drainante) afin d’avoir zéro rejet au réseau d’eaux pluviales sur 80% de l’avenue. Une des retombées positives de ce système est un sol vivant où les arbres communiquent entre eux et où la végétation retrouve des qualités sanitaires améliorées (connexion des fosses d’arbres, aération du sol, richesse microbienne de la rhizosphère…).

Les séquences sont travaillées afin de former des ambiances successives en analysant l’état phytosanitaire, les usages, la pression du stationnement et le caractère pavillonnaire.

Avec le renouvellement partiel des Tilleuls par le  Tilia europaea ‘Pallida’ et le Tilia tomentosa,  l’avenue reste majoritairement une avenue plantée dans la continuité de son profil. Au total : 50 arbres ont été plantés ou replanté sur les 700ml dont la moitié de Tilia.

Sur la séquence centrale, une séquence plus large, une nouvelle essence apporte un maximum de canopée. Cet alignement de chênes à grand développement (Quercus cerris) marque les accès au collège et au stade. Les parvis ombragés sont dynamisés et deviennent singuliers avec des motifs aux sol (bande en béton hydro-gommé) et un mobilier spécifique. Les eaux pluviales des parvis sont récupérées dans des noues plantées. L’ensemble du dispositif Vigipirate et anti voiture-bélier a été intégré de manière douce à l’espace. Des monolithes en zig-zag de protection des plantations et des galets servent d’assises déguisées.

L’ensemble de l’avenue possède du stationnement perméable en dalle alvéolaire plantée.

La strate végétale basse de l’avenue est constituée de couvrant, aux pieds des arbres (Lippia nodiflora) apportant un couvert végétal persistant ; de l’arbustif en reconstitution de haie vive en limite de propriété publique/ privée apporte de la biodiversité souvent absente des zones pavillonnaires et un gite et couvert pour la petite faune (Cornus mas, Euonymus europaeus et Prunus spinosa en baliveau). Ces zones plantées créent des espaces tampons végétalisés accompagnant la trame arborée et créant une prégnance végétale intermédiaire à l’échelle du piéton.

L’aménagement prend la forme d’un boulevard paysager permettant d’assurer un accès revalorisé aux équipements publics. Mais aussi un cadre de vie qualitatif pour les riverains et une sécurité pour les usagers, notamment les modes actifs