Le parc est peu utilisé (absence de cheminements), en parti occupé par un parking au pied de la Villa Mary (villa bourgeoise liée au parc et abritant le pôle médical). La voiture était omniprésente, arrivant au pied du portail de l’école et grevant une partie du parc sur le parvis de la Villa Mary. La démarche de conception sur la base du programme a cherché à retrouver l’entité du parc arboré mis à mal et à développer les liaisons douces.

Le projet a répondu à la maitrise d’ouvrage et aux usagers en réalisant des aménagements sobres, qualitatifs et en valorisant les matériaux du site.

Structurer les parkings pour libérer le parc du stationnement :

L’usage de la voiture a été limité aux espaces de parking créés à l’extérieur laissant respirer le parvis de la Villa Mary dans le parc.

En redéfinissant les vocations (parking, cheminements, parc) et en privilégiant les piétons, le projet a réaffirmé la vocation du parc en supprimant les espaces imperméabilisés.

Valoriser la Villa Mary :

Il s’agit de ne pas mixer les usages du « parc paysager » et ceux de la voiture, sécurisant les piétons et redonnant une ampleur au parc diminué par l’arrivée du lotissement. La perspective sans voiture sur la Villa Mary est retrouvée avec également la modification de grille de clôture de l’école pour ouvrir les vues.

Aujourd’hui l’aménagement fonctionne, la voiture est sortie du parc et les parcours piétons très utilisés par les enfants sont sécurisés (trajets cantines et salle de sport pour les écoles).

L’ouverture sur le parc :

Les franges avec le lotissement ont été traitées de manière paysagère : des haies vives indigènes plantées devant les clôtures.

Les parcours et le cheminement ont été développés à travers le parc jusqu’à la salle de sport en contre bas de la commune. Le projet propose une boucle à travers le parc avec une intervention minime :  une replantation d’arbres de grand développement reconstituant le parc et sa collection, et l’implantation bien choisie de quelques bancs. Les arbres coupés, suite du lotissement communal, ont été tronçonnés afin de servir d’assises et de bois morts offrant des abris aux insectes. La pièce d’eau (petite mare) alimentée par une source a été toilettée, sécurisée et mise en valeur sur le parcours vers la salle des fêtes. La liaison entre la salle des fêtes et le parc a été conçue de manière simple et intégrée au site sans artifice particulier donnant une meilleure intégration.

Un aménagement frugal

Les moyens limités de la commune ont poussé à réfléchir à des solutions simples, sobres et qualitatives. Les terrassements ont été réduits au minimum, les déblais ont été utilisés pour créer le cheminement jusqu’à la salle des fêtes. Nous avons choisi des matériaux peu couteux et locaux, notamment pour le parking et les cheminements piétons tel que le sable stabilisé renforcé d’une carrière voisine. L’accessibilité aux équipements et le confort piéton est assuré par les cheminements en béton désactivé (pieds au sec). Une palette végétale indigène (amélanchier, noisetiers, cerisiers…) vient conforter la trame paysagère existante sur le parking et une animation de la place en entrée de parc est faite par des cépées de savonniers pour leur floraison et leur port intéressant ainsi qu’un banc circulaire généreux.

Nous avons choisi de travailler avec des matériaux de récupération, plusieurs blocs et anciens jambages qui ont été utilisés dans les massifs paysagers.

Les résineux coupés ont été valorisés dans le parc dans une gamme de mobilier simple et ludique servant d’assises, de jeux ou de limites du cheminement piéton.

Grâce à cette démarche et ces partis pris, le projet de l’aménagement du centre-bourg de Larajasse est une réussite et a permis dans une enveloppe réduite  de réaliser des aménagements frugaux. Ce projet créer un lieu d’accueil et de convivialité aux habitants qui investissent aujourd’hui le parc tout en étant économe pour le service d’entretien de la maire (gestion différenciée) et à très faible impact sur l’environnement et les finances publiques.